Happyfication #1

Ma journée a mal commencé.  BB s’est réveillé à 2h00 puis à 5h00. Le grand m’accueille ce matin depuis le fond de son lit avec cette première phrase de la journée : «maman, je fais un caprice ! » qu’il agrémente de coups de pieds et de bras sur son matelas, au cas où j’aurais pas bien compris embuée de sommeil que j’étais.  Je porte tout de même ses  15 kilos à bout de bras jusqu’à la table du petit dèj, qu’il renverse en tirant sur la nappe.  Ambiance.  Coup de gueule.  Mise au coin. Il n’est que 7h10. Le père, fatigué aussi (rapport au bb insomniaque): tirage de gueule jusqu’aux chaussettes comme tous les matins. Respire.

Arrivée au bureau. Et que je critique untel, et que je médise sur l’autre, et que je stresse, et que je me plains du beau temps, du mauvais temps, du vent, de la circulation, du gouvernement, des babyboomers...  Respire.

Et puis, comme la vie est bien faite, je fais une pause réconfort sur le net et je tombe sur ça : Alléluïa ! Je me dis tout de suite qu’il me faut ce bouquin qui, en gros, nous invite à lutter nous même contre cette morosité ambiante qui nous contamine sans attendre que le changement vienne de l’extérieur (on peut tout de même rêver).

“Changer sa perception de la vie ne se fait pas du jour au lendemain. En faisant ce challenge, nous choisissons de faire un travail de reprogrammation. (…) A force de râler, nous finissons par croire  ce que nous disons: que les autres sont bêtes, que la vie est dure, que personne ne nous aide, que nos efforts ne sont jamais récompensés, que nous sommes épuisés, éreintés… et finalement ces râleries impactent souvent nos actions, et, au bout du compte, notre vie“

Voilà des mois, qu’on en parle à la maison, qu’on critique –et qu’on râle contre ;)- les râleurs intempestifs, qu’on écoute les infos le minimum requis à la radio et qu’on ne les regarde jamais à la télé, qu’on éradique peu à peu les toxiques de notre entourage,  bref qu’on a conscience que le bonheur , ou au moins la sérénité, se décide . Oui mais voilà, c’est une chose d’en avoir conscience, c’est une autre de l’appliquer vraiment.

Ces temps-ci, plusieurs signes ne trompent pas :

• A la maison, on se parle sur la défensive comme des ados attardés pour de simples choses du quotidien « est-ce que tu as fait ça ? – pourquoi ? tu crois que j’ai rien fait aujourd’hui ? j’ai bossé moi. –Moi aussi j’ai bossé ! tu crois que je suis allé à la plage? Je te demande juste si tu as fait ça, si non, je peux le faire – alors pourquoi  tu m’agresses –je te pose une simple question. –groumph »  . Vous voyez le genre…

• L’ainé des nains est un râleur de compétition –capable de bouder une journée entière à l’école, oui madame. Né comme ça ou a-t-il appris à bonne école, en regardant papa et maman ? Or ici, on ne rigole pas avec la responsabilité parentale, non, non  attention !, on a lu Dolto, faut pas déconner.  Alors, y’a de la remise en question dans l’air.

• De vagues connaissances nous surnomment «  Happy-untel », rapport au faisage de gueule tout le temps -ironie quand tu nous tiens... Quand ça devient un signe distinctif, ça craint vraiment non ?

Donc aujourd’hui est un grand jour ! Action, Réaction, Happyfication !

Vive l’activisme pour un quotidien joyeux ! J’adore et j’adhère ! Ma première happy-pierre sur cet happy-chemin sera de remettre à plus tard le règlement de compte familial que j’avais en tête pour ce soir (du genre: je fais la gueule pour que vous compreniez bien tous que j'en ai marre que vous fassiez constamment la gueule). Je vais donc rentrer à la maison avec un sourire de ravie de la crèche que j’espère communicatif.

La lutte commence aujourd’hui. Je vous tiendrai ici au courant de mes initiatives et des résultats obtenus.

Comments

[Mamanlit]

Ah, oui, on fait des journées de compèt toutes les deux..
Bon, ici mon sourire ravi de la crèche est revenu...ça fait du bien au moral quand même.
Et si je te dis que j'ai même souris quand j'ai lu ton billet (rapport au gars qui se lève en faisant la tronche pas comme tous les matins - sic).