Ce qui est important

Je suis une maman qui perd patience. Une maman qui cherche l’œil du cyclone sans relâche mais sans succès. En ce moment, je suis une maman qui crie. Il n'y a pas que les mauvaises nouvelles qui brassent leur petit monde et notre (mon) changement de rythme et de vie n'est pas sans conséquences. Un constat : les enfants sont bien des petits êtres lunaires, volatiles et capricieux. Un second constat : répéter une fois, deux fois, vingt fois la même chose avant de se faire écouter est usant. Alors je crie. Bien sûr je m'en veux, mais sur le moment je ne vois pas d'autre solution. D'autant que je vis avec un papa qui crie aussi. C'est parfois explosif et je m'en veux de ne pas avoir réussi à calmer la situation avant le bouquet final. Mais sans être vaincue d'avance, il faut bien reconnaître que nos enfants surstimulés sont aussi bien plus difficiles à canaliser que nous ne l'étions. Alors, pas de quoi être fiers mais il faut faire de son mieux. Et penser à ce qui est vraiment important.

Ce qui est vraiment important c'est que si mes enfants pleurent sous la rafale, ils se calment rapidement après une explosion parentale. Et ce n'est pas parce qu'ils ont l'habitude des cris. Non, même si comme dans beaucoup de familles certaines périodes sont plus chargées en décibels. S'ils passent vite à autre chose et qu'ils ne nous en tiennent pas rigueur, c'est qu'ils ont la conviction profonde qu'on les aime. Plus que toute autre, cette certitude est là et les aide à grandir sur cette base  solide et fondamentale. Pas une journée ne passe sans qu'on ait dit à nos enfants qu'on les aime. Pas une soirée, sans qu'ils ne soient couchés avec un bisou, malgré toutes les disputes de la journée. Comme beaucoup, nous ne sommes pas des parents parfaits, mais j'ai la prétention de me dire qu'on fait de notre mieux en s'adaptant comme on peut aux étapes de leur développement. Et même si les remises en question sont fréquentes et nécessaires, j'écris ses lignes pour me rappeler de l'important.